1948 Salon du Sud-Est, Lyon.
1949 Salon de Mai, Paris.
1953 Salon de Mai, Paris.
1955 Exposition Découvrir, Galerie Charpentier, Paris.
1954 Salon de Mai, Paris.
1955 Exposition Junge Europäische Malerei à Berlin Recommandé par Hans Hartung, il expose avec les peintres du groupe Nord-Sud.
1956 octobre : Deluis Gallery, New -York.
décembre : Exposition personnelle à la Galerie Claude Bernard, Paris.
1957 Exposition à la Galerie Claude Bernard à Paris avec Marfaing et Pouget.
Salon de Mai, Paris.
1958 Salon des Indépendants, Paris.
Exposition à la Galerie Claude Bernard avec Dumitresco, Pouget, Marfaing, Maryan, Sugai, Viola.
Exposition à la Delius Gallery, New York.
Exposition collective Six artistes parisiens au Lorensberg Konstsalon de Goteborg, Suède.
1959 Expositions à Lund, Stockolm et Varberg, Suède
Salon des Réalités nouvelles, Paris.
1961 Exposition à la Galerie Breteau, Paris.
1960 Salon de Mai, Paris.
1963 Exposition à la Galerie Manetan à Göteborg, Suède / Catalogue et textes de Y. Taillandier et Bengt Lindström.
1964 Salon de Mai, Paris.
1990 Exposition personnelle à la Galerie Silène, Grenoble.
2022 –2023 Double Exposition au Musée de La Vallée, Barcelonnette.
Juin – Octobre 2022, Toiles et Lavis. Janvier – Mai 2023, L’œuvre dessinée.
Préface du catalogue de l'exposition Jean Pellotier
Galerie Manetan Göteborg - Suède - 1963
» Pellotier est un peintre qui élabore lentement ses œuvres ce qui leur procure profondeur et puissance.
Tout ce qu’il fait est empreint de monumentalisme et de grandeur, même quand il utilise comme modèle des objets les plus courants de la vie quotidienne.
Pellotier fait partie de cette nouvelle génération d’artistes-peintre qui sont à la recherche d’une nouvelle figuration . Dans sa peinture, son point de départ a toujours été le monde autour de lui. Partant de là, il parvient lentement, à créer un nouveau monde enchanteur.
Il peint des tableaux à l’atmosphère soutenue et concentrée faisant preuve d’un sens colossal pour la couleur.
Presque toujours il se sert d’un même motif pendant un laps de temps assez long afin de parvenir, à travers toute une série de travaux, à percer leurs secrets les plus intimes.
C’est avec un véritable plaisir que j’accueille la possibilité de montrer ses œuvres en Suède à l’occasion d’une exposition individuelle. «
Paris le 16 mars 1963
Bengt Lindström
Préface du catalogue de l’exposition Jean Pellotier
Galerie Manetan Göteborg - Suède - 1963 Texte d’Yvon Taillandier
» Pendant des mois, j’avais tenté de localiser un objet spécifique que J P m’avait dit avoir utilisé comme modèle pour plusieurs de ses toiles, je l’avais cherché dans plusieurs de ses tableaux, selon ses propres paroles, il l’avait reproduit fidèlement.
A la place, j’avais découvert des villes bizarres, des bâtiments empilés les uns au dessus des autres, des tours mystérieuses, un nuage carré immense servant de base à des constructions toutes simples mais dont la simplicité ne pouvait pas dissimuler le curieux emplacement qu’on leur avait réservé.
C’est ce dernier détail qui m’avait intrigué tout particulièrement, jusqu’au jour où je pénétrai dans un débarras situé derrière son atelier. C’est là que soudain je compris que les bâtiments célestes qui m’avaient intrigués étaient des boites de poudre à lessive posées sur une étagère murale, et dont les ombres sur le mur d’en face se transformaient en nuages, et que les tours mystérieuses correspondaient à deux robinets, un évier ayant servi de modèle aux villes que j’avais vues .
Il semble évident que cette preuve de la force d’une métamorphose, ou plus exactement cette manière de dévoiler la vraie nature des choses, dans les tableaux de Jean Pellotier ne résume pas complètement son œuvre mais il y a là malgré tout, quelque chose d’essentiel.
En effet le penchant de JP pour des objets tels qu’un évier, un four, une caisse ou encore un paysage rocailleux n’est pas sans arrière pensée. Ces objets qui aux yeux d’un non initié ne représentent aucun intérêt ont été examinés à fond par l’artiste qui tout logiquement a su en dévoiler la véritable nature. Toutefois ce processus d’épuration effectué par l’œil humain aura nécessité, au préalable l’aboutissement d’une démarche personnelle, c’est ce qui ressort de ces tableaux.
Dans les réalisations de Jean Pellotier, nous notons le fruit de cet aboutissement : des coups de pinceau pleins de vibrations, des ombres immenses contrastent avec les lignes fermes et droites dissimulées derrière l’ensemble, comme un arbre au tronc gonflé, aux branches se balançant au gré du vent, et aux feuilles tremblantes mais dont l’écorce et les fibres retiennent/dirigent le flux de la sève, et les racines résistent à la force du vent.
Si nous ne voulons pas nous limiter à un combat parodique, le cheminement vers un tel aboutissement demande le plus grand effort. Ce genre de problèmes propre à la peinture pour lesquels on choisit souvent des solutions de facilité, non pas par lâcheté mais par précaution et de façon répétitive, doivent être traitées le plus souvent possible avec un maximum de force expressive. Jean Pellotier en est pleinement conscient ce qui explique pourquoi ses œuvres s’inscrivent dans la lignée des meilleurs expressionnistes et pourquoi elles jouent un rôle dans l’évolution de l’art contemporain vers la conquête de la complexité.
Pour lui , cette conquête inclut, d’une part le sujet, aussi insignifiant qu’il soit et toujours inspiré d’une impression visuelle, alors que le groupe COBRA tend à placer le sujet dans un univers imaginaire, et d’autre part, la maîtrise de ce que l’on pourrait appeler la paire technique couleur-matière. Les coloristes négligent souvent l’effet de la matière, tandis que les maniéristes ne tiennent pas compte du jeu d’ensemble entre la couleur et la matière, c’est ainsi qu’ils obtiennent de bons résultats, Jean Pellotier par contre, se refuse de renoncer à l’un ou l’autre, ce qui l’oblige à trouver d’autres solutions. De cela résulte un style à grands espaces, expliquant en partie pourquoi des accessoires de salle de bains ou un simple évier prennent grâce à son coup de pinceau des dimensions gigantesques et tout à fait inhabituelles dans l’espace géographique.
Yvon Taillandier