JEAN PELLOTIER 1923-1967
Jean Pellotier naît le 8 mai 1923 à Saint Rambert, près de Lyon, il est l’ainé d’une famille de cinq enfants. La famille vit à Vaise dans le quartier de l’Industrie où son père est installé comme médecin géneraliste.
1941-1949 Il débute des études de notariat et d’histoire de l’art avant de se consacrer entièrement à la peinture.
Après un bref séjour à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts de Lyon, il exposera de 1946 à 1949, au Salon du Sud-Est à Lyon et à partir de 1949 au Salon de Mai, salon auquel il sera fidèle.
Sa production lyonnaise représente environ 115 toiles. Des toutes premières toiles figuratives, sa peinture évolue vers un travail aux constructions plus synthétiques et colorées.
1949 Jean Pellotier s’installe à Paris et rejoint l’Académie de la Grande Chaumière. La nuit il exerce un travail alimentaire chez un garagiste.
1951 Voyage en Espagne et découverte de l’œuvre de Goya au Musée du Prado à Madrid.
C’est à cette époque qu’il rencontre le cercle des américains à Paris. Annette Grüner Schlumberger lui apporte son soutien d’amie et de mécène.
Durant cette période il écrit,. iI rédige deux écrits sur l’art ; l’un dédié à Delacroix édité chez Hyperion et l’autre intitulé « Goya et la peinture présente », resté inédit.
Il traduit aussi de l’anglais le très sérieux ouvrage « Les États-Unis, Révolution permanente ».
1952 Un accident automobile frappe la famille Pellotier, sa mère, une de ses sœurs et l’un de ses beaux-frères meurent tragiquement.
1953 Participe au IX ème Salon de mai.
Rencontre de Hans Hartung avec lequel il se lie d’amitié.
1954-1955 Recommandé par Hartung, il expose à Berlin à la Junge Europaische Malerei.
1956 Il épouse Deirdre Butler, jeune traductrice américaine, proche de la famille Schlumberger ; le couple aura deux enfants.
Après le succès de son exposition à la Galerie Claude Bernard à Paris, il sera attaché à cette galerie où il expose à plusieurs reprises.
1957 Voyages en Europe, Espagne, Belgique, Hollande, et aux États-Unis.
1958 Il expose à l’étranger, en Allemagne, en Suède (Lund, Stockholm, Verberg, Göteborg) et aux États-Unis.
Tout en restant fidèle au Salon de Mai, il prend part également au Salon des Réalités Nouvelles, à Paris.
Période des années dites «noires», la matière des toiles s’épaissit, du Jugement dernier à la série des Carrières de plâtre, les formats sont amples.
1958-1966 Jean Pellotier multiplie les expositions en France et à l’étranger. Sa technique s’affirme, la matière est riche, le geste libre. Sa recherche est inlassable et la matière s’allège de nouveau dans les compositions géométriques qu’il peint au cours des dernières années de sa vie. Série des Façades d’atelier, des Lavabos, et Collages.
1967 Jean Pellotier disparait à 44 ans emporté par un cancer.
Il laisse une œuvre de quelques 275 toiles ; des carnets de croquis, de très nombreux dessins ; des huiles, gouaches et aquarelles sur papier, ainsi qu’une œuvre écrite, en partie inédite.